Girard Desargues est l’un des plus grands mathématiciens français du XVIIème siècle.
Son œuvre apparaît aujourd’hui comme l’une des plus novatrices de son temps, puisqu’elle pose les fondements de ce que l’on appellera au XIXème siècle « la géométrie projective ». De ce fait, il est l’égal d’un Descartes qui fut son ami ou d’un Pascal, son disciple, pour ne citer qu’eux.
Desargues a beaucoup fréquenté les milieux parisiens proches de la cour et il deviendra conseiller de Richelieu. Il fréquente aussi le cercle des savants réunis dès 1635 autour du Père Marius Mersenne, minime au couvent de la Place Royale et secrétaire de l’Europe savante. Desargues prend une part active à l’Academia Parisiensis (l’ancêtre de notre Académie des Sciences) où il fréquente Gilles Personne de Roberval, Etienne Pascal et bien d’autres... puis Blaise Pascal qui deviendra son disciple en géométrie.
Mais ce géomètre de génie est aussi musicien et architecte ; on lui doit entre autres le fameux grand escalier de l’Hôtel de Ville de Lyon. Car Desargues est lyonnais... mais aussi Vourlois ; propriétaire du domaine de la Roche qui lui vient de la famille de sa mère, les Croppet, il en fait sa maison des champs et y reçoit les grands esprits de son temps. Surtout, il y travaille, loin de l’agitation lyonnaise et parisienne, et c’est peut-être à « la Roche » qu’est née la géométrie projective.
Desargues est très attaché à notre campagne lyonnaise et nous en trouvons une preuve, parmi tant d’autres, dans le choix de sa domesticité ; presque toute issue de Vourles, elle le suit dans ses fréquents déplacements, tant à Lyon où il possède un appartement rue des Trois Maries, qu’à Paris.
Ce personnage est immense pourtant il est pratiquement inconnu du grand public.